Tenerife (canaries) -> Mindelo (cap vert)

On rentre dans le vif du sujet du voyage

Nous partons à 12H.
C’est notre première grande traversée.

Nous sommes impatients , c’est l’effervescence. La grande aventure commence. 

Destination Mindelo. 6 jours de mer, le soleil est au rendez-vous. Nous sommes heureux enfin le moment tant attendu.

A la sortie de la crique , la mer est calme puis très vite, nous nous faisons un peu secouer. Ce que nous n’avons pas imaginé c’est que toute la traversée va être ainsi.

Trajet Canarie cap vert
Trajet Canarie cap vert
Force 6 -7 on dégustent
Force 6 -7 on dégustent

Nous attendions 20 à 25 noeuds de vent selon les prévisions, la réalité est tout autre nous avons 30 à 35 noeuds avec une mer formée et des creux de 3 à 4 mètres.

 

 

Les conditions sont difficiles, les vagues entre les deux coques font beaucoup de bruits constants et répétitifs.

Nana
Nana

La première nuit est éprouvante. Certains accusent un mal de mer. D’autres sont effrayés par cette mer impressionnante. Notre petit chien Inca s’est réfugié au fond de notre cabine sous la couette et décide de ne plus quitter le lit douillet durant toute la traversée.

Durant une nuit, le point d’écoute du premier ris de la grand voile casse, nous sommes donc contraints de prendre deux ris après une grosse frayeur.

Après quelques jours éreintants une poussière ocre rouge recouvre la totalité du bateau probablement amenée par un vent venant du Sahara, on en respire, on en mange, il y en a partout.

 

Ludo vide les fonds après la voie d'eau
Ludo vide les fonds après la voie d’eau

Au cours de ces 6 jours de mer, nous allons également connaître une voie d’eau, côté tribord, le hublot de la salle de bain s’est ouvert sous la pression des vagues. Ludo va devoir écoper, les fonds se sont bien remplis, la nuit se poursuit et il n’y a pas de repos pour les braves. Le lendemain pointe son nez et tout est en ordre. La catastrophe est écartée. Bon réflexe, pas de panique, tout le monde est resté pro. Bravo à tous.

La route est longue et enfin après 6 jours de mer difficiles, nous voyons la terre, Mindelo nous ouvre ses bras. Mais c’était sans compter sur les conditions météo et notre arrivée qui devait avoir lieu de jour va se produire de nuit.

 

 

Ce fut la décision du capitaine, après une fatigue intense au niveau de l’équipage il décide de faire cette arrivée de nuit. Un atterrissage de nuit dans un port inconnu est toujours compliqué. Aucune visibilité, du vent, de la mer, les conditions sont défavorables, nous décidons de démarrer les moteurs et bien évidemment le moteur bâbord refuse de démarrer.  Jérôme va se rendre dans la machine et après plusieurs tentatives réussi à démarrer le moteur. Gros soulagement. Nous appelons par la VHF, pas de réponse, par téléphone, pas de réponse. Nous prenons la décision d’entrer dans la Marina. Fort heureusement sur le quai, un homme nous fait signe, nous étions attendu et il nous aide à amarrer. Le bateau est en sécurité, il est 2 heures du matin. La pression redescendue, nous allons tous boire un verre bien mérité. Et malgré l’heure bien avancée nous trouvons un troquet ouvert et oui même ceci est improbable, et pourtant….

L’alcool coule à flot, forcément puisque le capitaine interdit la consommation de la moindre goutte d’alcool durant les traversées.

MINDELO, nous voilà…

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